- dégrafé
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⇒DÉGRAFÉ, ÉE, part. passé et adj.I.— Part. passé de dégrafer.II.— AdjectifA.— [En parlant d'un vêtement, d'un bijou, etc.] Dont l'agrafe (les agrafes) est (sont) ouverte(s). Son col dégrafé (MARTIN DU GARD, Thib., Belle Sais., 1923, p. 884).— P. métaph. [Avec l'idée de laisser-aller, de relâchement] :• 1. Jamais de ma dégrafée de vie (...) je n'entendis plus belle interprétation de l'éblouissante suite en trois parties (...) écrite par Vincent [d'Indy]...WILLY, La Mouche des croches, 1894, p. 62.• 2. Aucun raisonnement ne l'apaisait : il avait voulu la tuer, il la tuerait, si elle était encore là, dégrafée, la gorge nue.ZOLA, La Bête humaine, 1890, p. 44.— Emploi subst. fém., vieilli. Dégrafée. Femme galante. Des « dégrafées », des « frôleuses » et des péripatéticiennes (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 166). Une dégrafée, une sorte de « Dame aux Camélias », au figuré bien entendu (PROUST, Guermantes 1, 1920, p. 509).Fréq. abs. littér. :40.
Encyclopédie Universelle. 2012.